mardi, mars 20, 2012

L'amour est un tyran qui n'épargne personne.



Il y a les choses qu'on fait, les choses qu'on voudrait faire, celles qu'on a envie de faire et qu'on ne fait pas, celles qu'on fait alors qu'on aurait pas du, celles qu'on ne devrait peut être pas faire, les choses qu'on aimerait avoir fait, les choses qu'on aimerait voir arriver, et les choses dont on sait pertinemment qu'elles n'arriveront jamais.

Partir, crier, pleurer, avoir froid, avoir peur, dire pardon, se rappeler, et se murmurer des je t'aime entre les lèvres jusqu'à ce qu'ils ne veuillent plus rien dire.

samedi, mars 10, 2012

Si c'est pas devant c'est en plein dans la fosse.

Tu le sens ? Tu sens la chaleur autour de nous, la transpiration de la foule qui vient se mêler à la notre ? Est ce que tu peux encore sentir les coups qu'on nous porte, je ne sens rien, ils meurent sur moi comme dans du coton, parce que je sais déjà que le verre m'enivre. Est ce qu'à toi aussi la caisse claire fait vibrer le ventre, est ce que tu sens aussi les battements de cœur de la basse dans ta poitrine ?
Je vois nos corps bouger malgré nous, pas maîtres, fondus dans la masse, orgie de cheveux, de mains et de cris. Toujours plus fort, toujours plus de bruit, plus on nous en donne, plus on en demande, quand on la regarde et que son hurlement, son cri sorti du bas du ventre vient tout balayer, on chante aussi, on crie, « tours à tours ils s'égarent, on se lâche ».


Détruis moi, Infini, Cruxifère, Bulimiarexia, Méléna. Il en manquait quelques unes mais les essentielles étaient là. Merci les gars, à bientôt.

mardi, mars 06, 2012

Je ne vois d'autres façons que de t'appeler "Pauvre Oedipe".

Antigone aidant Oedipe - C. Jalabert


 « Où suis-je ? Quelle nuit couvre d'un voile affreux la clarté qui nous luit ? Ces murs sont teints de sang ; je vois les Euménides, secouer les flambeaux vengeurs des parricides ; le tonnerre en éclats semble fondre sur moi ; l'enfer s'ouvre... Ô Laïos, ô mon père, est-ce toi ? Je vois, je reconnais la blessure mortelle que te fis dans le flanc cette main criminelle, punis moi, venge toi d'un monstre détesté, d'un monstre qui souilla les flancs qui l'ont porté. Approche, entraîne moi dans les demeures sombres ; j'irais de mon supplice épouvanter les ombres. Viens, je te suis. »