jeudi, mars 17, 2016

Les bretzels ont eu raison de moi

Après plus d'un an de vaines promesses, j'ai enfin pris ma carte bleu et mon agenda pour trouver le temps d'aller à Strasbourg voir mon amie Maw. 
Du coup, comme Strasbourg c'est pas la porte à côté, je me suis retrouvée à devoir chercher pendant des heures le moyen le plus économique de m'y rendre, sachant bien sur que notre temps n'est pas étirable à l'infini et qu'il vaut mieux payer 30€ de plus et gagner plus de huit heures de route. J'ai donc décidé de prendre l'avion, solution à la fois la plus rapide et la plus économique, que je ne regrette pas du tout d'avoir choisi.

Comme j'avoue ne pas être très inspirée pour le moment, je pense que cet article comportera plus de photos que de texte, qui sont de toute façon bien plus parlantes que moi depuis quelques semaines (Promis, bientôt je reprend du poil de la bête et je vous saoule à nouveau). 

Après un embarquement sous la pluie et une petite sieste, je suis arrivée dans le grand nord où j'ai reçu l'accueil chaleureux de mes hôtes.
Ce qui m'a frappé dès l'atterrissage, c'est que les villes Alsaciennes ressemblent à de petites maquettes de noël. Ce sont des maisons à pans de bois aux couleurs pastel éclatantes, qui contrastent totalement avec le ciel grisâtre et donne alors aux villes comme Strasbourg un aspect très joyeux et bien rangé, limite à la Edward aux Mains d'Argent.




La Cathédrale Notre-Dame de Strasbourg

La première chose à visiter était bien entendu la célèbre Cathédrale Notre-Dame, qui est tellement imposante que même avec mon grand angle je n'ai pas réussi à la faire entrer entièrement dans l'objectif. Elle est faite en pierre rosée, comme un grand nombre de monuments, ce qui en fait (un peu comme à Toulouse) une ville toute rose, notamment au couché du soleil. 
J'ai trouvé les sculptures de la façade tout à fait étonnantes et d'une beauté inégalée. Elles sont dans un état exceptionnel, et ont des visages très expressifs.  J'ai passé un moment à les analyser en picorant mon bretzel, et elles ont beaucoup nourri ma culture visuelle.















Walking in the city

Comme je me refusais à partir sans avoir bu une bière alsacienne dans un petit pub, je suis allé demander à un monsieur charmant où est ce que je pouvais trouver tout ça. Il m'a indiqué un bar rue du Vieux Marché au Vin (les noms de rues à Strasbourg sont vraiment fun, je vous invite à bien les regarder si vous vous y baladez) appelé "Le Grincheux". Je n'ai pas particulièrement eu d'atomes crochus avec l'endroit, bien que cela vienne probablement du fait que je sois de plus en plus difficile avec l'ambiance des pubs dans lesquels je vais. J'y ai tout de même gouté la "White rabbit", qui je pense était tout à fait faite pour moi. 
L'autre pub dans lequel nous sommes allés pour que je puisse gouter ma première flammekueche, le "Happy Hour", était beaucoup plus cosy et passait de la musique vraiment cool, c'est tout à fait un endroit où je pourrais trainer si je vivais à Stras.







Heidelberg, Allemagne

Il se trouve que quand on est à Strasbourg, l'Allemagne, pour le coup, c'est complètement la porte à côté. Notre choix s'est donc porté sur la ville d'Heidelberg, capitale des Romantiques en Allemagne.
Après les partielles dévastations par Louis XIV du château du Palatin, celui-ci n'a jamais vraiment été reconstruit et laisse à voir aujourd'hui une magnifique ruine dominant le cœur historique coloré et animé de la ville. Ce qui m'a le plus impressionné dans le château, c'est la tour éventrée que l'on peut voir à l'arrière : la tour s'est tout simplement fendue en deux et une des parties a glissé, pour se poser aux pieds de la partie restante, et elle reste là, figée, et semble ne plus pouvoir du tout bouger, se détériorer ou glisser encore.
Le ticket d'entrée du château comprend l'accès au musée de pharmacie et aux jardins, mais il faut payer un supplément juste pour l'intérieur préservé du château, ce que nous avons choisi de ne pas faire pour des questions budgétaires.
Tant que vous êtes à Heidelberg, je vous conseille de gouter les Schneeballen, de grosses boules de pâte brisée aromatisés qu'il est impossible de manger proprement mais vous donnera une bonne et délicieuse dose de gras et de sucre. Yum.


















Le Haut Koenigsbourg

Enfin, pour mon dernier jour en Alsace, nous sommes allé voir le Haut Koenigsbourg. Pour ceux qui n'auraient jamais entendu parler du monument, ce château médiéval a été l'objet de restaurations assez novatrices, car on réalise très tôt d'importantes campagnes de fouilles afin de restituer l'ensemble du château dans toute sa grandeur médiévale, et donc sur un modèle se rapprochant le plus possible de l'édifice d'origine. L'histoire du château est passionnante, mais internet vous la racontera mieux que moi, je vous laisse donc googeler tout ça si vous êtes intéressés.
Il est également un de ces rares édifices encore meublés, et on peut y voir de grands chauffages de céramique vernissée verte toute décorée, faits à partir des tessons du XIIIe qui ont été retrouvés lors des fouilles. Vous y verrez aussi des ponts levis, escaliers, ouvertures et autres systèmes défensifs, bref, un petit rêve pour les amateurs de châteaux forts.
Nous avons eu la très grande chance en arrivant de découvrir qu'il avait neigé juste sur le haut de la colline où est perché le Koniesgbourg, et une fois passé la limite invisible qui s'était installée sur les hauteurs, le paysage a totalement changé pour se transformer en vrai conte de fée Alsacien.














See you soon Strasbourg, and thanks a lot Maw & T. ♥