lundi, août 27, 2012

Si je ne tue pas ce rat il va mourir.


« Eh les têtes de noeud poilues et suantes, racistes et macho-sexistes, qui sombrerez bientôt dans un bassin remplit de lames de rasoir et du sperme de l'insurrection de vos enfants », j'ai fini de lire le journal de Kurdt. Il m'a complètement bouleversé, j'ai un regard nouveau sur Kurt, je l'aime, je le comprend, j'aurais aimé le lire quand il était là, j'aurais aimé être près de lui, j'aurais aimé lui parler, j'aurais aimé qu'il me parle. Il m'aurait dit qu'il m'aimait bien parce que j'ai des yeux bizarres et je lui aurait dit que c'était un grand con.
Quand on se verra, je lui dirais qu'il a abandonné sa fille, je suis sure que lui et mon père se bidonnent bien en me voyant écrire cet article, ou pas, en tout cas, Frances et moi, ça fait des années qu'on se bidonne pas. Merci les gars.
Kurt on t'a violé, on t'a violé de ton vivant, et on t'a violé après ta mort, et j'y participe en te lisant aujourd'hui, je demande ton pardon, et je comprend ta douleur, car moi aussi je me donne dans mes mots.


Je me dis que jamais je ne serais une Cobain ou une Anne Frank, si quelqu'un trouve un jour mes écrits, il s'en amusera une minute ou deux, ne cherchera pas à savoir qui je suis, qui j'étais. Je n'y parle pas de guerre, de politique, d'humanité, de société ou de sociologie. Je ne parle que de moi, je me vomis entre les lignes, j'écrivais pour moi uniquement et aujourd'hui je me sens triste de savoir que je n'intéresserais personne. Je ne serais jamais une star du rock, mes témoignages seront toujours nuls. Je suis vide d'intérêt.


« J'aime savoir que les femmes sont généralement supérieures aux hommes, et naturellement moins violentes qu'eux.
J'aime savoir que les femmes sont le seul avenir du rock'n'roll. »

« Si vous voulez savoir à quoi ressemble la vie après la mort, enfilez un parachute, montez dans un avion, injectez vous une bonne dose d'héroïne dans les veines immédiatement suivie d'un coup de gaz hilarant et sautez. 
Ou immolez-vous. »

« SVP ne déconnez pas avec ma liberté ou il me faudra violer, torturer et mutiler votre famille. »


4 commentaires:

Vi' a dit…

Justement après avoir lu le journal de Kurt et vu About a Son tu ne peux pas partager la théorie du suicide ! Ce mec n'était pas suicidaire il était différent ! Etre nostalgique et vouloir sans cesse être secoué n'est pas synonyme de vouloir lâcher sa fille.

Anonyme a dit…

huhu de rien. Pour la musique en streaming illimitée, j'écoute sur grooveshark. J'sais pas si y'a un module compatible avec blogspot, mais du coup j'ai découvert Sia :)

Laudanum Framboise a dit…

J'ai lu son journal quand j'avais 13/14 ans, j'étais dans une grande période de souffrance adolescente, et je me souviens avoir traîné dans mon esprit la plupart des choses qu'il écrivait dans ce livre.

Je pense qu'il n'avait rien d'extraordinaire, simplement une sensibilité à fleur de peau, si son journal est connu aujourd'hui, c'est parce que l'impact de Nirvana fut incroyable, mais je pense qu'il n'y avait là qu'un incroyable et bouleversant message sur ce que nous sommes. Si nous pensons comme lui, c'est que nos journaux sont quasiment les mêmes. Bien sûr que personne ne lira les nôtres, mais je ne crois pas que Kurt Cobain voulait qu'on lise le sien.

Antigone a dit…

@Laudanum,

Je ne pense pas qu'il soit extraordinaire non plus, juste extraordinairement triste.
Comme tu dis, c'est le message qui bouleverse, mais il ne me toucherait pas autant si c'était quelqu'un d'autre qui l'écrivait, je crois, parce qu'il était tout de même spécial, et ça se sent.

Je ne pense pas non plus qu'il voulait spécialement qu'on le lise, mais je suis persuadée qu'il ne voulait pas qu'on ne le lise pas non plus, si il écrit tout ça, en même temps, c'est pour que ça se sache, qu'un jour quelqu'un sache et comprenne ce qu'il a enduré, ce qu'il était.
Sur, peut être pas le monde entier, but still.